Comme c’est le principe et à l’image de ses pairs du gouvernement, la ministre Charlotte Daffé, de la Pêche, de l’Aquaculture et de l’Economie maritime était devant les conseillers nationaux pour convaincre en répondant aux questions pertinentes. Sauf que la bonne dame est tombée dans les nuages en répondant à une préoccupation légitime qui assaille plus d’un. C’est la question de rareté des produits halieutiques notamment les poissons dans nos marchés. Et c’est là que la ministre est passée à côté en ces termes :
« Le poisson se fait rare dans toutes les eaux maritimes. Ce n’est pas uniquement en Guinée, ça c’est un fait qui est connu. La hausse des températures et le manque d’oxygène des océans provoqueront le rétrécissement de centaines d’espèces de poissons ».
Plus grave, la dame s’est enfoncée dans l’illusion en estimant que la rareté est aussi liée à la démographie galopante. « L’augmentation de la démographie fait que ça devient de plus en plus rare. La population de Conakry, parce qu’essentiellement les gens sont là, plus de trois millions d’habitants, donc, la population de Conakry, celle de l’intérieur du pays il y a 10 ans n’est pas la même aujourd’hui », martèle-t-elle.
Cette sortie de la ministre Charlotte DAFFE prouve si besoin y est de le dire qu’elle est bleue sur ces questions. Donc, n’a aucune maitrise dans le domaine qu’elle est censée résoudre ou dans le pire des cas, elle a été mal conseillée.
Inutile donc de dire que cette communication de la brave dame est piètre mais surtout relance une question essentielle sur cette affirmation selon laquelle ‘’ l’Homme qu’il faut à la place qu’il faut’’.
Aboubacar Condé