Médias/Guinée: des journalistes outillés sur le concept « l’intégrité de l’information »

S.E Louis Blaise AKA BROUREPRÉSENTANT RÉSIDENT DE LA CEDEAO EN REPUBLIQUE DE GUINEE

C’est ouvert à Conakry ce vendredi, 21 novembre 2025, une session de formation de deux jours à l’attention des acteurs des médias guinéens sur des concepts de: l’intégrité de l’information, la lutte contre la désinformation, la mésinformation et les fausses informations en Afrique de l’Ouest. C’est une initiative de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest avec l’accompagnement financier de la fondation de la GIZ et le soutien technique de Média Foundation for West Africa.

En présidant cette session de Conakry, le représentant résidant de la CEDEAO en République de Guinée a, dans son discours d’ouverture des travaux déclaré que s’attaquer à ce fléau de la désinformation n’est pas seulement un devoir, c’est un impératif régional pour la CEDEAO. Car selon lui,  » des preuves empiriques ont montré un lien clair entre le désordre de l’information et la montée des tensions en Afrique de l’Ouest et au Sahel ».

Lisez donc ledit discours en intégralité!

ALLOCUTION S.E Louis Blaise AKA BROUREPRÉSENTANT RÉSIDENT DE LA CEDEAO EN REPUBLIQUE DE GUINEE.

FORMATION DES JOURNALISTES SUR L’INTÉGRITÉ DE L’INFORMATION ET LUTTE CONTRE LA DESINFORMATION DANS LES MÉDIAS. 20-21 OCTOBRE 2025CONAKRY, GUINEE,

Madame/Monsieur le Directeur du Bureau National de la CEDEAO en République de Guinée Monsieur le Représentant de Média Foundation for West Africa, Mesdames et Messieurs les journalistes et professionnels des Médias, Chers collègues de la CEDEAO, de Media Foundation et de la GIZ, c’est à la fois un honneur et un privilège pour moi de vous accueillir ce jour dans le cadre de cette importante session de formation, consacrée à l’intégrité de l’information, à la lutte contre la désinformation, la mésinformation et les fausses informations en Afrique de l’Ouest.

Au nom du Président de la Commission de la CEDEAO, Son Excellence Dr Omar Alieu TOURAY, je tiens à remercier chaleureusement tous les participants ici présents, acteurs importants des médias dans ce contexte que vous savez tous très important de veille des échéances électorales en République de Guinée.

Mesdames et Messieurs, chers participants, les médias sont aujourd’hui l’une des pierres angulaires de toute démocratie prospère. Ils façonnent le discours public, informent les citoyens et obligent les institutions à rendre des comptes. Dans le monde d’aujourd’hui, marqué par une complexité politique et des problèmes de sécurité croissants, le rôle de la presse dans la sauvegarde de la vérité n’a jamais été aussi vital.

Cependant, la prolifération de la désinformation et des fausses informations constitue une menace sérieuse. Ces faux récits alimentent la confusion, la polarisation et, dans certains cas, les conflits. Ils érodent la confiance dans les institutions, sapent les processus démocratiques et font obstacle au développement durable. S’attaquer à ce fléau de la désinformation n’est pas seulement un devoir, c’est un impératif régional pour la CEDEAO. Car des preuves empiriques ont montré un lien clair entre le désordre de l’information et la montée des tensions en Afrique de l’Ouest et au Sahel. C’est en réponse à cette tendance négative que la CEDEAO a fait du renforcement des capacités des acteurs des médias, une priorité, en leur donnant les moyens de résister à la manipulation et de défendre les valeurs démocratiques.

Mesdames et Messieurs, chers participants, Grâce à cette formation, la CEDEAO et ses partenaires souhaitent doter les journalistes, des outils, des techniques et des connaissances nécessaires pour faire face à la désinformation et promouvoir des reportages et articles fondés sur des faits vérités et prouvés. Ainsi donc, au cours des deux prochains jours, notre programme de formation fournira aux participants des connaissances pratiques et des outils pour :

  • Identi2er les principaux acteurs et réseaux qui alimentent la désinformation et élaborer des stratégies pour contrer leur in1uence.
  • Appliquer des méthodologies avancées de véri2cation des faits pour garantir l’exactitude et la crédibilité des rapports.
  • Utiliser des outils de renseignement de source libre pour suivre les tendances et dénoncer la désinformation.
  • Exploiter l’intelligence arti2cielle (IA) pour approfondir les enquêtes.
  • Renforcer les pratiques de reportage sensibles aux con1its pour favoriser la paix et la cohésion sociale.

Et enfn renforcer la collaboration entre la CEDEAO et les médias pour faire progresser la démocratie, la bonne gouvernance et le développement durable.

A l’issue de cette formation, nous espérons que les participants seront mieux outillés pour identifer et analyser les acteurs et les mécanismes à l’origine des fausses informations, défendre le journalisme éthique qui respecte les droits de l’homme et les et les valeurs démocratiques et enfn sensibiliser à la sécurité numérique, aux cadres juridiques et à l’éthique dans les médias.

Mesdames et Messieurs les acteurs des médias, au-delà des compétences et des outils, cette formation est un appel à l’action et à un engagement commun à protéger la vérité, à favoriser la paix et à défendre la démocratie par le biais d’un journalisme responsable.

Car votre rôle, qui consiste à informer le public, à façonner les récits et à in1uencer les conversations nationales, est plus important que jamais. Ensemble, nous pouvons construire une Afrique de l’Ouest plus informée, plus résiliente et plus démocratique.

Je voudrais finir mes propos par un remerciement à l’endroit de nos partenaires, notamment le Gouvernement de la République Fédérale d’Allemagne à travers son programme d’appui à la Coopération GIZ et la Media Foundation for West Africa. Votre engagement dans cette initiative reflète notre vision collective de la promotion de la paix, de la démocratie et du journalisme responsable dans notre région. Tout en vous souhaitant une session très productive et plein d’impact, je déclare donc officiellement ouvert cet important programme de formation.

Je vous remercie

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