« Ma candidature a été rejetée sans motif, sans justification solide», dénonce Amadou Thierno Diallo (Déclaration)

À la suite du rejet par la Cour Suprême de sa candidature à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025, le candidat de parti politique l’Union des Guinéens pour le Développement était face à la presse ce vendredi 14 novembre 2025 à la maison commune des journalistes sise à la minière dans la commune urbaine de Dixinn. Sans grande surprise, le parti UGD a regretté la décision de la plus haute instance juridique du pays qu’il juge inique, incompréhensible et dangereuse pour l’avenir de notre démocratie. Avant de réaffirmer sa détermination à poursuivre le combat démocratique. Car selon lui, une candidature peut être écartée, mais un projet, une vision et un combat pour la justice et la démocratie ne peuvent pas être effacés.

Voici dont ladite déclaration dont copie a été transmise à notre rédaction.

WhatsApp-Image-2025-11-14-at-11.27.32 « Ma candidature a été rejetée sans motif, sans justification solide», dénonce Amadou Thierno Diallo (Déclaration)

DÉCLARATION À LA PRESSE


Par Amadou Thierno Diallo


À la suite du rejet de sa candidature à l’élection présidentielle de 2025
Mesdames et Messieurs les journalistes,


Chers compatriotes,


Je vous remercie d’être présents aujourd’hui. Je prends la parole pour éclairer
l’opinion nationale et internationale sur une décision que je considère comme inique,
incompréhensible et dangereuse pour l’avenir de notre démocratie.
Le 12 novembre 2025, la Cour Suprême de la République de Guinée a rendu un arrêt
déclarant ma candidature irrecevable à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025.

La motivation avancée repose sur une interprétation selon laquelle le nom et le
prénom d’un candidat ne constitueraient pas un élément déterminant dans certaines
procédures légales.
Cette justification, totalement déconnectée des principes de transparence, de clarté
juridique et de sécurité électorale, ouvre la porte à toutes les formes d’arbitraire. Elle
crée un précédent extrêmement grave pour les droits politiques de tous les citoyens
guinéens.


Permettez-moi de préciser un fait simple, objectif, vérifiable :

Mon nom, Amadou Thierno Diallo, n’apparaît ni sur la liste des candidats ayant retiré
leur candidature, ni sur la liste des candidatures déclarées irrecevables, ni sur celle
des candidatures validées, le 9 novembre 2025.


Autrement dit, selon les documents officiels, je ne suis nulle part, je n’existe pas, je
suis un fantôme. Et c’est sur cette base que l’on m’écarte définitivement du scrutin.
J’ai introduit un recours pour dénoncer cette incohérence. Le rejet final confirme non
pas une démarche de justice, mais un dysfonctionnement grave du processus
électoral, qui ne peut laisser aucun citoyen indifférent.


Je tiens à le dire clairement devant vous :

Ma candidature n’a pas été rejetée pour incompétence. Elle n’a pas été rejetée pour incapacité physique ou mentale. Elle n’a pas été rejetée pour non-conformité aux critères constitutionnels. Elle a été rejetée sans motif valable, sans justification solide, et en contradiction totale avec les règles élémentaires de droit.


Mesdames et Messieurs,


Depuis quarante ans, je sers ce pays et ses institutions. Je respecte profondément
l’État de droit. C’est au nom de ce respect que je suis devant vous.
Parce que ce qui vient de se produire ne me touche pas seulement en tant que
candidat : cette décision fragilise le droit de chaque Guinéen à se présenter, et à
participer librement à la vie politique de notre pays.

Je veux être parfaitement clair : Je ne conteste pas la justice, je dénonce une décision injuste. Je ne remets pas en cause les institutions, je dénonce un usage dévoyé des
institutions. Je ne sème pas le trouble, je fais appel à la conscience nationale. J’alerte solennellement : Si un tel arrêt devait faire jurisprudence, alors plus aucun citoyen ne serait à l’abri de l’arbitraire administratif ou judiciaire.

Je souhaite également m’adresser aux médias internationaux, aux partenaires
techniques et financiers, aux organisations de défense des droits humains, ainsi
qu’aux observateurs de la démocratie en Afrique et dans le monde.
Ce qui se joue ici dépasse une simple candidature. Il s’agit de la crédibilité du
processus électoral guinéen. Il s’agit du respect des standards internationaux en
matière d’État de droit.


Il s’agit du droit fondamental pour chaque citoyen d’être jugé sur la base de critères
objectifs et transparents.
Je demande à nos partenaires de regarder de près ce précédent inquiétant, car la
démocratie ne peut se consolider dans l’opacité, l’arbitraire et l’improvisation
juridique. La Guinée mérite mieux. Le peuple guinéen mérite mieux.


Mesdames et Messieurs,


Malgré tout, je reste digne. Je reste respectueux. Mais je reste aussi debout. Ce qui vient de se passer n’est pas la fin d’un parcours. Ce n’est pas non plus un échec. C’est une étape, et cette étape renforce encore plus ma conviction, ma vision et mon
combat pour une Guinée meilleure.

Avec l’UGD et le Mouvement Synthèse, je continuerai à défendre les valeurs de
justice, de transparence et d’égalité des chances qui sont indispensables à la
construction d’une Guinée moderne et démocratique.

Ma mission dépasse une candidature. Ma mission, c’est l’unité nationale. Ma mission, c’est la cohésion, le progrès, la stabilité et la prospérité du peuple
guinéen.

Une candidature peut être écartée, mais un projet, une vision et un combat pour la
justice et la démocratie ne peuvent pas être effacés.

Avec la rédaction

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