L’ambassadeur de Chine en Guinée aux médias guinéens.( Discours)
Discours de l’Ambassadeur SUN Yong lors de la réunion d’information
à l’intention des principaux médias guinéens
(Le 24 octobre 2025, Ambassade de Chine en Guinée)
Introduction
Chers amis journalistes, bonjour à toutes et à tous. C’est un grand plaisir pour moi de vous rencontrer ! Permettez-moi tout d’abord de me présenter. Je m’appelle Sun Yong, je suis le 18e ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République populaire de Chine auprès de la République de Guinée. J’ai pris mes fonctions ici en août dernier et j’ai récemment présenté mes lettres de créance au président Doumbouya. Son excellence et moi, nous avons échangé nos points de vue sur l’amitié traditionnelle entre la Chine et la Guinée et sur la coopération pragmatique entre nos deux pays. C’est aujourd’hui mon premier face-à-face avec vous, amis des médias et de la presse, depuis ma prise de fonction.
Bien que je ne travaille et ne vive en Guinée que depuis un peu plus de deux mois, j’ai été profondément impressionné par le développement dynamique du pays, son environnement naturel magnifique et généreux, ainsi que par la gentillesse et la simplicité de ses habitants. J’ai eu l’occasion d’échanger cordialement avec de nombreux médias et groupes de réflexion à diverses occasions, et je suis profondément touché par l’intérêt et le soutien manifestés par des amis de tous horizons au développement de l’amitié sino-guinéenne, ainsi que par leur couverture active de la coopération pragmatique entre nos deux pays. Au nom de l’ambassade de Chine en Guinée, je tiens à vous exprimer ma sincère gratitude à toutes et à tous !
Aujourd’hui, je souhaite vous faire part du point de vue et de la position de la Chine sur certaines questions majeures, vous présenter la Chine telle qu’elle est et le Parti communiste chinois tel qu’il est, et vous informer des derniers progrès réalisés dans le cadre de la coopération entre la Chine et la Guinée. J’espère que cette présentation vous permettra de mieux connaître la Chine dans sa réalité vraie, multidimensionnelle et complète, et de mieux comprendre les succès actuels de la coopération bilatérale entre nos deux pays.
I. La quatrième session plénière du 20e Comité central du Parti communiste chinois (PCC)
Du 20 au 23 octobre, le Quatrième Plénum du 20e Comité central du Parti communiste chinois s’est tenu à Beijing. Le Président chinois Xi Jinping y a présenté un important rapport de travail. Le plénum a hautement salué les grandes réalisations obtenues par la Chine au cours de la période du 14ᵉ plan quinquennal (2021-2025). La trajectoire du développement chinois pendant cette période a été tout à fait exceptionnelle. Face à une situation internationale complexe et à des tâches intérieures ardues en matière de réforme, de développement et de stabilité, le Comité central du Parti, avec le camarade Xi Jinping en son centre, a uni et guidé l’ensemble du Parti et le peuple chinois multiethnique pour surmonter les difficultés, affronter les défis et avancer avec détermination. La Chine a surmonté le choc de la pandémie du siècle, relevé efficacement une série de risques et de défis majeurs, et fait progresser de manière significative la cause du Parti et de l’État. La puissance économique, la force scientifique et technologique ainsi que la capacité globale du pays ont franchi un nouveau palier. La modernisation à la chinoise a fait de solides progrès, marquant un bon départ pour la nouvelle étape vers la réalisation du deuxième objectif centenaire.
On peut dire que le mot-clé du 14ᵉ plan quinquennal est « accomplissement de haute qualité ». Les missions stratégiques fixées par le plan ont été pleinement mises en œuvre, les 102 grands projets programmés ont progressé avec succès et de nombreux indicateurs ont dépassé les prévisions. En particulier, entre 2021 et 2024, le taux de croissance économique annuel moyen de la Chine s’est établi à 5,5 %. Pour une économie d’une telle ampleur, maintenir ce rythme malgré les risques et défis multiples constitue un fait sans précédent dans l’histoire du développement économique mondial. La Chine conserve sa position de première puissance manufacturière mondiale, dispose du plus vaste système d’infrastructures électriques au monde, est le pays ayant contribué le plus et le plus rapidement à la « verdisation » mondiale, et l’espérance de vie moyenne y atteint 79 ans. Plus de 12 millions d’emplois urbains sont créés chaque année. Ces réalisations majeures découlent fondamentalement de la direction ferme du Comité central du Parti rassemblé autour du camarade Xi Jinping, et de l’orientation scientifique de la Pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère.
Le Quatrième Plénum du 20e Comité central a adopté la Recommandation du Comité central du PCC sur l’élaboration du 15ᵉ plan quinquennal pour le développement économique et social national, définissant la conception de haut niveau et la planification stratégique du développement de la Chine pour les cinq prochaines années (2026-2030). Le document présente les six principes fondamentaux du développement économique et social, fixe les principaux objectifs et prévoit des tâches de développement dans des domaines clés tels que la modernisation du système industriel, la revitalisation rurale intégrale, le développement régional coordonné et l’ouverture de haut niveau vers l’extérieur. Sous la direction forte du Parti communiste chinois, les objectifs et les missions fixés dans le 15ᵉ plan quinquennal seront mis en œuvre avec une grande qualité et livreront au monde un résultat pleinement satisfaisant.
Comme l’a souligné le Président Xi Jinping : « la Chine ne peut aller bien que si le monde est prospère ; et le monde ne peut être prospère que si la Chine se porte bien ». Durant la période du 15ᵉ plan quinquennal, la Chine concentrera ses efforts sur ses propres priorités pour écrire de nouveaux chapitres des deux grands miracles — la croissance économique rapide et la stabilité sociale durable. Elle continuera à approfondir la construction de la modernisation à la chinoise, fera progresser la prospérité commune de tout le peuple, apportera une forte impulsion à la prospérité partagée du Sud global, et contribuera de manière encore plus significative à la paix et au développement dans le monde.
II. L’autorévolution du PCC et l’esprit des « Huit Recommandations » du Comité central du PCC
La quatrième session plénière du 20e Comité central démontre que persévérer dans l’autorévolution et l’application intégrale d’une discipline rigoureuse dans les rangs du Parti constitue une ligne de conduite que le Parti communiste chinois suit scrupuleusement. Depuis sa fondation en 1921, le Parti n’a cessé de réfléchir à la manière de rompre le cycle de l’histoire où l’on passe perpétuellement de l’ordre au chaos, et de l’ascension au déclin. Au terme d’un siècle de lutte, et en particulier grâce aux efforts déployés au cours de la dernière dizaine d’années, le président Xi Jinping a apporté une réponse historique : l’autorévolution du Parti. L’autorévolution du Parti implique la mise en place d’un cercle vertueux grâce à ses efforts visant à se purifier, se perfectionner, se rénover et s’améliorer. Ce cycle permet de lutter résolument contre la corruption, de perfectionner les mécanismes institutionnels, de favoriser le dynamisme en matière d’innovation et d’acquérir d’excellentes compétences. Ceci garantit que le Parti maintienne ses liens étroits avec les masses populaires et guide la révolution sociale par son autorévolution.
En décembre 2012, le Bureau politique du 18e Comité central du PCC a examiné et adopté les « Huit Recommandations » sur l’amélioration du style de travail et le maintien de liens étroits avec les masses populaires. Il s’agit d’une pratique vivante de l’autorévolution du Parti communiste chinois. Les « Huit Recommandations » comprennent notamment ce qui suit : améliorer les enquêtes et recherches ; rationaliser l’organisation des réunions ; simplifier la rédaction des documents et des bulletins ; normaliser les visites à l’étranger ; améliorer le travail de sécurisation ; améliorer la présentation de l’information ; imposer des restrictions sur la publication des écrits ; faire preuve de diligence et de frugalité. Ces huit recommandations ne constituent pas seulement des exigences pour le Bureau politique du Comité central du PCC, mais aussi pour tous les membres du PCC. Elles représentent une approche efficace du Parti communiste chinois pour intégrer l’amélioration du style de travail dans le système de gouvernance de l’Etat et approfondir la lutte contre la corruption, et sont soutenues chaleureusement par les grandes masses populaires.
On peut dire que les « Huit Recommandations » sont devenues la marque distinctive du Parti communiste chinois dans le contrôle et l’administration du Parti dans la nouvelle marche en avant. Elles offrent une garantie solide permettant à la Chine contemporaine d’opérer des changements prodigieux dans les domaines politique, économique, social, culturel et de la gouvernance de l’État, tout en accumulant une énergie puissante pour faire avancer l’édification d’un grand pays socialiste moderne grâce à la modernisation chinoise.
III. La modernisation chinoise et les succès en matière de réduction de la pauvreté
S’agissant de la modernisation chinoise, je pense que vous la connaissez tous, plus ou moins. La modernisation chinoise présente cinq caractéristiques principales. Premièrement, la modernisation chinoise se caractérise par la grande taille de sa population. En tant que plus grand pays en développement au monde, la Chine a conduit ses 1,4 milliard d’habitants à accomplir en quelques décennies ce que les pays occidentaux ont mis plus d’un siècle à réaliser. Deuxièmement, la modernisation chinoise se caractérise par la prospérité commune du peuple tout entier. La prospérité commune du peuple tout entier constitue une exigence essentielle de la modernisation chinoise. Le gouvernement chinois a établi les plus grands systèmes du monde dans les domaines éducatif, médical et sanitaire, ainsi qu’en matière de protection sociale, ce qui a permis d’améliorer la vie de la population à tout point de vue et de lui procurer un plus grand sentiment de satisfaction, de bonheur et de sécurité. Troisièmement, la modernisation chinoise se caractérise par l’équilibre entre la civilisation matérielle et la civilisation spirituelle. La Chine intègre le développement de la civilisation spirituelle tout au long de sa modernisation, afin de mieux bâtir l’esprit chinois, les valeurs chinoises et la force chinoise. Quatrièmement, la modernisation chinoise se caractérise par une coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature. La Chine encourage activement l’adoption de modes de développement et de vie verts, sobres en carbone et circulaires, passant progressivement d’un participant à la gouvernance environnementale mondiale à un leader dans la lutte contre le changement climatique. Cinquièmement, la modernisation chinoise se caractérise par la poursuite de la voie du développement pacifique. La Chine poursuit sans relâche la voie du développement pacifique, accélère ses efforts pour construire une communauté d’avenir partagé pour l’humanité et offre sans cesse de nouvelles opportunités au monde grâce aux nouveaux développements qui lui sont propres.
L’une des principales réalisations de la modernisation chinoise a été l’éradication de la pauvreté absolue. Depuis la fondation de la République populaire de Chine en 1949, le gouvernement chinois s’est engagé dans une lutte soutenue et déterminée contre la pauvreté. À la fin de l’année 2012, la Chine a lancé sa bataille décisive contre la pauvreté. Le 25 février 2021, la Chine a solennellement déclaré au monde entier qu’elle avait remporté une victoire totale dans cette bataille décisive contre la pauvreté, accomplissant ainsi la tâche ardue d’éliminer la pauvreté absolue. Je voudrais vous présenter des chiffres illustrant les progrès accomplis par la Chine en matière de réduction de la pauvreté : lors de la fondation de la Chine nouvelle en 1949, le revenu national par habitant n’était que de 27 dollars, et la majorité de la population vivait dans une extrême pauvreté. Depuis le lancement de la réforme et de l’ouverture en 1978, plus de 800 millions de Chinois sont sortis de la pauvreté, soit plus de 70 % du total des personnes sorties de la pauvreté pendant cette période dans le monde. Ce chiffre dépasse la population cumulée de 44 pays européens, ce qui représente l’effort de réduction de la pauvreté le plus important au monde. De fin 2012 à 2021, en seulement huit ans, 832 districts pauvres et près de 100 millions de ruraux démunis, définis ainsi selon les critères en vigueur dans le pays, sont sortis de la pauvreté. Le nombre de personnes sorties de la pauvreté a dépassé 12 millions en moyenne chaque année, soit l’équivalent de la population d’un pays de taille moyenne. Après avoir remporté la victoire de la lutte contre la pauvreté en 2021, la Chine a vigoureusement fait progresser la revitalisation rurale, a accéléré le développement durable dans les zones rurales et a réussi à éviter toute rechute massive dans la pauvreté. En 2024, le revenu national par habitant de la Chine a atteint 13 500 dollars.
En tant que grand pays en développement responsable, la Chine a apporté sa sagesse et sa force aux efforts mondiaux de modernisation, en particulier dans la lutte contre la pauvreté. La Chine est prête à travailler avec les autres pays en développement, dont la Guinée, pour faire progresser les efforts de modernisation, renforcer les échanges d’expériences en matière de réduction de la pauvreté et de développement, et s’efforcer d’assurer l’articulation de la coopération de haute qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » avec le plan stratégique Simandou 2040 de la Guinée, afin que la coopération pragmatique entre la Chine et la Guinée insuffle une forte impulsion aux efforts de modernisation des deux pays et pour apporter plus d’avantages réels au peuple guinéen.
IV. La Réunion globale des dirigeants sur les femmes
S’agissant des masses populaires, j’aimerais également partager quelques observations personnelles. Même si je ne suis pas ici depuis longtemps, j’ai remarqué de nombreuses similitudes entre les coutumes de la Chine et celles de la Guinée. Les deux pays préconisent le respect aux personnes âgées et l’amour des jeunes, partagent un fort sens de la famille et accordent un grand respect aux femmes. Comme le dit un adage chinois : « Les femmes portent la moitié du ciel ». Cela signifie que les femmes possèdent un immense potentiel ; ce que les hommes peuvent accomplir, les femmes sont tout aussi capables de le réaliser. L’emblème national de la République de Guinée, la déesse Nimba, incarne une figure féminine. Les femmes guinéennes participent non seulement activement au développement économique et social du pays, occupant des postes importants au sein du gouvernement, de l’armée et des entreprises, mais elles assument également la lourde responsabilité de s’occuper de leur famille et d’élever leurs enfants. Elles jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’harmonie et de la stabilité au sein de la société guinéenne.
La Chine a toujours accordé une grande importance à la protection des droits et des intérêts des femmes et participe activement à la promotion de la cause internationale des femmes. Cette année marque le 30e anniversaire de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, ou Conférence de Beijing. Il y a 30 ans, la Conférence de Beijing a fixé le noble objectif de « lutte pour l’égalité, le développement et la paix » et a adopté la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, deux documents jalons inscrivant l’égalité des sexes dans l’agenda de notre époque et inspirant le monde entier à y travailler inlassablement. Depuis 30 ans, à la lumière de l’esprit de la Conférence de Beijing, la cause des femmes dans le monde a connu un développement vigoureux. La recherche de l’égalité homme-femme est devenue un consensus de la communauté internationale.
Le 5 septembre de l’année dernière, en marge du Sommet de Beijing du FOCAC, une réunion thématique sur l’éducation des femmes entre la Chine et l’Afrique s’est tenue à Beijing. L’épouse du président Xi Jinping, la professeure Peng Liyuan, ainsi que les conjoints et les représentants de 26 chefs d’État africains participant au Sommet de Beijing, ont discuté ensemble de la promotion de la cause de l’éducation des femmes de la Chine et de l’Afrique. Lauriane Doumbouya, épouse du président de la Guinée, a également assisté à l’événement.
À l’occasion du 30e anniversaire de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, la Chine et ONU Femmes ont organisé conjointement la Réunion globale des dirigeants sur les femmes à Beijing les 13 et 14 octobre. Des dizaines de chefs d’État et de gouvernement, de dirigeants parlementaires, de responsables d’organisations internationales et d’invités de marque de tous les continents ont participé à cet événement. Le président Xi Jinping a assisté à la cérémonie d’ouverture et a prononcé un discours dans lequel il a déclaré sans équivoque que « les femmes étant créatrices, promotrices et héritières importantes de la civilisation humaine, promouvoir la cause des femmes constitue une responsabilité qui incombe à l’ensemble de la communauté internationale ». Il a également avancé quatre propositions pour faire avancer la cause des femmes dans le monde : premièrement, créer ensemble un climat propice à l’épanouissement des femmes ; deuxièmement, forger ensemble une grande dynamique en faveur d’un développement de qualité de la cause des femmes ; troisièmement, bâtir ensemble une architecture de gouvernance pour garantir les droits et intérêts des femmes ; quatrièmement, inscrire ensemble de nouveaux chapitres dans la promotion de la coopération internationale sur les femmes. Ce sommet a apporté la sagesse et la solution chinoises à la promotion de la cause des femmes dans le monde, ouvrant de nouvelles perspectives et redonnant espoir aux efforts en faveur de l’égalité des femmes dans les pays du Sud global. La Chine est prête à travailler avec le reste du monde, en prenant ce sommet comme un nouveau point de départ, pour faire avancer le nouveau processus d’un plein épanouissement des femmes grâce à des efforts concertés et à la coopération, afin de créer des horizons plus larges pour le développement des femmes.
V. La résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies et le principe d’une seule Chine
Cette année marque également le 80e anniversaire du recouvrement de Taïwan. Le retour de Taïwan à la Chine fait partie intégrante des acquis de la victoire de la Seconde Guerre mondiale et de l’ordre international d’après-guerre. Le 25 octobre 1971, la 26e session de l’Assemblée générale des Nations unies a adopté à une écrasante majorité la résolution 2758. Cette résolution a solennellement entériné le principe d’une seule Chine, précisant qu’il n’existe qu’une seule Chine dans le monde et que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul représentant légitime de toute la Chine, y compris Taïwan. Elle a ainsi résolu complètement et définitivement, sur les plans politique, juridique et procédural, la question de la représentation de toute la Chine, y compris Taïwan, au sein des Nations unies. Sa légitimité, sa validité et son autorité ne peuvent être défiées.
La résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies stipule sans équivoque que « le rétablissement des droits légitimes de la République populaire de Chine est indispensable à la sauvegarde de la Charte des Nations Unies et à la cause que l’Organisation doit servir conformément à la Charte », énonçant solennellement la position claire de sauvegarder l’autorité des Nations unies. Malheureusement, certains pays et certaines forces cherchent par tous les moyens à dénaturer la résolution 2758 et font propager le mensonge absurde du prétendu « statut non déterminé de Taïwan » pour ouvrir la voie à la recherche de l’« espace international » par Taïwan. Il s’agit de dénaturer et de mettre en cause de manière flagrante la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies. C’est une violation des normes fondamentales régissant les relations internationales, comme l’égalité souveraine et la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui. Cette tentative de saper l’ordre international d’après-guerre, et de ramener l’humanité dans un monde sauvage où la loi du plus fort prévalait, est très dangereuse et inacceptable.
La Guinée a été un acteur, un témoin et un défenseur de cette histoire. Elle a voté en faveur de la justice aux côtés de nombreuses nations fraternelles, afin d’assurer l’adoption à une écrasante majorité de la résolution 2758. Au cours des 66 années depuis l’établissement des relations diplomatiques avec la Chine, la Guinée, restant attachée au principe d’une seule Chine, a soutenu la Chine dans la sauvegarde de sa souveraineté, de son intégrité territoriale et de son unité nationale. La Chine exprime sa profonde reconnaissance et sa sincère gratitude à cet égard.
Lors du Sommet de Beijing du FOCAC de l’année dernière, le président Doumbouya a clairement déclaré à plusieurs reprises que « la Guinée adhère fermement au principe d’une seule Chine » et qu’« il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, à savoir la République populaire de Chine ». Ces propos ont trouvé un écho retentissant, qui continue de résonner depuis le sommet de Beijing. La Chine continuera à soutenir la Guinée dans la poursuite d’une voie de développement adaptée à sa situation nationale. Elle est prête à travailler avec la Guinée pour se soutenir fermement sur les questions touchant aux intérêts fondamentaux respectifs, défendre conjointement l’ordre international, l’équité et la justice, et résister ensemble à tous les actes méprisables qui déforment les vérités historiques et interfèrent dans les affaires intérieures d’autrui.
Je tiens à réaffirmer que le principe d’une seule Chine représente l’aspiration commune de tous et la tendance générale dans le monde. L’engagement de la communauté internationale à défendre ce principe reste inébranlable ! La tendance historique à la réunification complète de la Chine est irréversible !
VI. L’Initiative pour la gouvernance mondiale
Cette année marque le 80e anniversaire de la fondation des Nations unies et le 80e anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale. Il y a 80 ans, sur la base d’une profonde réflexion sur les leçons douloureuses tirées des deux guerres mondiales, la communauté internationale a décidé de fonder les Nations unies, inaugurant ainsi une toute nouvelle pratique de gouvernance mondiale. 80 ans plus tard, les économies émergentes et les pays en développement ont connu un essor rapide, et les pays du Sud global deviennent désormais une force importante dans la gouvernance mondiale. Mais la mentalité de la guerre froide, l’hégémonisme et le protectionnisme persistent encore. La représentation et le droit à la parole des pays du Sud global dans le système de gouvernance mondiale sont insuffisants.
Au début du mois dernier, le président Xi Jinping a officiellement avancé l’Initiative pour la gouvernance mondiale lors de la réunion « OCS Plus » tenue en marge du sommet de Tianjin de l’Organisation de coopération de Shanghai. Il s’agit d’une nouvelle initiative importante proposée par le président Xi, après l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale. L’Initiative pour la gouvernance mondiale repose sur cinq concepts essentiels : poursuivre l’égalité souveraine, respecter l’État de droit international, pratiquer le multilatéralisme, préconiser la primauté du peuple et engager des actions concrètes. Ces cinq concepts définissent les principes fondamentaux, les méthodologies et les voies à suivre pour réformer et améliorer la gouvernance mondiale. Cette initiative s’inscrit dans la continuation des objectifs et principes de la Charte des Nations unies et correspond au courant de notre époque. Elle représente le dernier développement théorique et l’application pratique de la Charte dans le nouveau contexte, précisant les principes, les approches et les voies à suivre pour faire avancer la réforme et améliorer la gouvernance mondiale. Elle apporte davantage de sagesse chinoise et propose une solution chinoise pour renforcer et améliorer la gouvernance mondiale.
Cette semaine, l’Organisation internationale pour la Médiation, dont le siège est établi à Hong Kong, en Chine, a tenu sa cérémonie d’inauguration. Elle constitue une exemple vivante et réussie de la mise en œuvre de l’Initiative pour la gouvernance mondiale. L’Organisation internationale pour la Médiation a été créée à l’initiative conjointe de la Chine et de plusieurs pays portant les mêmes ideaux. La Convention portant création de l’Organisation internationale pour la Médiation, signée en mai, est entrée en vigueur en août 2025. À ce jour, 37 pays l’ont signée. Visant à régler les différends et à résoudre les conflits par la médiation, l’Organisation internationale pour la Médiation est la première organisation juridique intergouvernementale au monde dédiée à la résolution des conflits internationaux par la médiation et servira de mécanisme important pour sauvegarder les buts et principes de la Charte des Nations Unies. Ses principes s’accordent étroitement avec ceux de l’Initiative pour la gouvernance mondiale proposée par le Président chinois Xi Jinping. En phase avec les tendances de l’époque, elle bénéficie d’un large soutien et d’une réponse positive de la communauté internationale, contribuant activement à la paix et au développement dans le monde.
En tant que partenaires traditionnels et membres du Sud global, la Chine et la Guinée entretiennent une coopération étroite et amicale au sein d’enceintes multilatérales telles que les Nations unies, défendant conjointement le système international centré sur l’ONU et l’ordre international fondé sur le droit international. Nous saluons le travail accompli par la Guinée en tant que présidente du Groupe africain aux Nations unies en septembre dernier et sommes prêts à nous associer à la Guinée pour préserver le système international centré sur l’ONU, renforcer la coordination et la coopération, mettre en œuvre l’Initiative pour la gouvernance mondiale et défendre les droits au développement du Sud global.
VII. Les dernières avancées dans la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) en Guinée
Tout d’abord, je voudrais vous faire part des derniers progrès réalisés dans la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet de Beijing du FOCAC en Guinée. En matière commerciale, la Chine constitue depuis plusieurs années consécutives le premier partenaire commercial de la Guinée, le volume des échanges bilatéraux atteignant de nouveaux sommets. L’année dernière, le commerce bilatéral entre la Chine et la Guinée a dépassé pour la première fois les 10 milliards de dollars, atteignant 11,57 milliards de dollars, soit une augmentation de 27,8 % par rapport à l’année précédente. En décembre dernier, conformément aux résultats du Sommet de Beijing, la Chine a accordé le traitement du tarif douanier zéro à 100 % des produits guinéens exportés vers la Chine et a activement fait progresser les procédures d’inspection et de quarantaine pour l’exportation vers la Chine des produits agricoles compétitifs de la Guinée, propulsant ainsi le commerce bilatéral à un nouveau niveau. De janvier à août de cette année, le volume des échanges bilatéraux a atteint 13,19 milliards de dollars, soit une augmentation de 73,2 % par rapport à l’année précédente.
Dans le secteur minier, la Chine a participé activement au développement des ressources minérales de la Guinée, notamment la bauxite et le minerai de fer. Ces dernières années, des entreprises chinoises telles que Baowu et Chinalco ont investi massivement et apporté des technologies de pointe dans le projet d’exploitation du minerai de fer de Simandou. Elles ont vigoureusement soutenu les initiatives de la Guinée en matière d’emploi et de formation des talents, en intensifiant continuellement la formation professionnelle et technique du personnel guinéen. Ces efforts ont permis de créer environ 60 000 emplois en Guinée, les employés locaux représentant 70% du personnel des entreprises chinoises. Ces efforts contribuent à l’accélération de la vision « Simandou 2040 » de la Guinée et à son développement économique et social durable, permettant au rêve longtemps caressé du peuple guinéen de devenir réalité. La Chine a également aidé la Guinée à étendre la chaîne de valeur minérale. La construction de la raffinerie d’alumine de State Power Investment Corporation a débuté en mars de cette année et, une fois achevée, elle marquera un jalon en tant que première usine moderne d’alumine dans le pays. Par ailleurs, les entreprises minières chinoises assument activement leur responsabilité sociale : elles construisent des mosquées pour les communautés locales, améliorent les conditions de vie des populations et participent activement aux opérations de secours pendant la saison des pluies, démontrant ainsi leur engagement et leur responsabilité en tant qu’entreprises chinoises.
Dans le domaine des soins de santé, la Chine envoie continuellement des équipes médicales en Guinée depuis 1968. Les membres des missions médicales chinoises ont travaillé main dans la main avec le personnel médical guinéen pour lutter contre des épidémies telles qu’Ebola et la Covid-19, faisant preuve de professionnalisme pour sauver les mourants et soigner les blessés tout en fournissant des services médicaux de haute qualité à la population guinéenne. Avec l’assistance chinoise, l’Hôpital de l’amitié sino-guinéenne a été mis en place. La deuxième phase de l’hôpital, achevée et mise en service en 2023, dispose d’équipements médicaux de pointe, notamment d’appareils d’IRM, de tomodensitométrie et de DSA, ce qui améliore considérablement les infrastructures de santé de la Guinée.
Dans le domaine de l’énergie, les centrales hydroélectriques de Kaléta et de Souapiti, construites par la Chine, assurent plus de 80 % de l’approvisionnement en électricité de la Guinée, et la centrale hydroélectrique d’Amaria investie par la Chine est en cours de construction.
Dans le domaine agricole, la Chine travaille activement à la mise en œuvre de projets bénéfiques pour le développement agricole et le bien-être de la population, tels que l’aide alimentaire, la fourniture de machines agricoles et le projet de forages. Par ailleurs, des entreprises chinoises mènent en Guinée des expérimentations sur le riz hybride afin de contribuer à l’autosuffisance alimentaire du pays.
Dans le domaine des échanges culturels et éducatifs, la Chine offre chaque année des bourses aux étudiants guinéens pour poursuivre leurs études en Chine. Ces dernières années, elle a proposé des formations de courte durée à environ 300 fonctionnaires et techniciens guinéens chaque année, dans des domaines tels que la diplomatie, l’économie, l’agriculture, l’inspection et la quarantaine, ainsi que la médecine, contribuant ainsi à former des personnels qualifiés pour la Guinée. L’Institut Confucius de l’Université de Conakry a formé au total plus de 4 000 étudiants, dont plus de 600 ont obtenu des postes qui leur plaisent dans des entreprises chinoises en Guinée, se lançant ainsi dans la réalisation de leurs aspirations professionnelles.
À l’occasion du premier anniversaire du Sommet de Beijing du FOCAC, la coopération pragmatique entre la Chine et la Guinée a donné des résultats plus substantiels et fructueux. Cela n’aurait pas été possible sans la sollicitude et le soutien des deux chefs d’État et la coordination étroite des départements concernés. La Chine est prête à travailler avec la Guinée pour mettre en œuvre l’important consensus atteint par nos deux chefs d’État et faire en sorte que la coopération sino-guinéenne serve mieux les intérêts de nos peuples.
Conclusion
Voilà pour ma présentation d’aujourd’hui. Je pense que vous comprenez désormais mieux la position et les préconisations de la Chine ainsi que les réalisations de la modernisation chinoise. J’espère que vous continuerez à servir de porte-parole à l’amitié sino-guinéenne et à faire des reportages basés sur les faits en évitant la décontextualisation, voire les inventions. Je compte également sur vous pour contribuer activement à renforcer la compréhension mutuelle entre nos peuples, afin que notre amitié traditionnelle résonne toujours plus fort et plus loin.
J’espère également que tous nos amis des médias ici présents auront l’occasion à l’avenir de se rendre en Chine pour constater par eux-mêmes le développement et les progrès réalisés dans divers secteurs sous la gouvernance du Parti communiste chinois. Notre ambassade continuera à entretenir des relations amicales avec tous les journalistes, à soutenir le développement du secteur de l’information en Guinée et à enrichir sans cesse les dimensions de la coopération pragmatique et amicale entre nos deux pays.
Je vous remercie.
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