L’Organisation mondiale de la Santé en collaboration avec à la communauté internationale s’apprête à célébrer ce 4 février la Journée mondiale contre le cancer. L’édition de cette année marque l’aboutissement de la campagne de trois ans baptisée « Je suis et je vais », qui vise à dissiper la peur entourant le cancer, à mieux appréhender cette maladie et à modifier les comportements et les attitudes.
Il convient de se rendre à l’évidence que le cancer constitue encore aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde, bien avant les guerres et autres catastrophes naturelles. Il fait beaucoup moins parler de lui, mais il tue. Pourtant, il se soigne et l’intérêt de cette journée est aussi de faire prendre conscience de l’utilité d’un dépistage précoce permettant d’arriver à une guérison.
Les différentes régions du globe ne sont pas à égalité devant le cancer et si l’hémisphère nord bénéficie de moyens importants dans la détection et le traitement des cancers, les pays du sud, comme à l’accoutumé ne bénéficient pas de telles attentions.
Selon Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale, ces vingt dernières années, « le nombre de nouveaux cas de cancer a plus que doublé dans la Région africaine, passant de 338 000 cas notifiés en 2002 à environ 846 000 cas notifiés en 2020. Les cancers les plus récurrents sont le cancer du sein, le cancer du col de l’utérus, le cancer de la prostate, le cancer de l’intestin, le cancer du côlon, le cancer du rectum et le cancer du foie. »
Plus, elle fait remarquer que dans la plupart des pays africains, « les communautés peinent à accéder aux services de dépistage, de détection précoce, de diagnostic et de traitement du cancer. Par exemple, seulement 30 % des enfants africains atteints de cancer survivent à cette maladie, contre 80 % dans les pays à revenu élevé. En outre, les difficultés liées à l’accès aux soins du cancer sont exacerbées pendant des crises telles que la pandémie actuelle de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). »
Selon les spécialistes, les facteurs de risque associés au cancer comprennent le vieillissement et les antécédents familiaux, la consommation de tabac et d’alcool, une alimentation riche en sucre, en sel et en matières grasses, le manque d’exercice physique, le surpoids et l’exposition à certains produits chimiques.
L’ingérence de l’industrie, par la promotion et la commercialisation de produits connus comme étant cancérigènes, est un défi de plus en plus préoccupant à relever. Quarante-quatre États Membres de la Région africaine ont ratifié la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, afin de réduire la consommation de tabac, et 20 États Membres ont ratifié le Protocole de l’OMS pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac.
Avec https://www.afro.who.int/fr