Gestion du PAC: les acteurs s’accordent sur des stratégies pour redynamiser les activités portuaires

Ce jeudi, 06 novembre 2025 à Conakry s’est tenu un atelier d’information destiné à présenter les actions engagées et les résultats obtenus ces derniers mois au Port Autonome de Conakry. Ce, quelques semaines après la mise en œuvre d’un plan d’urgence de sortie de crise.

Cette rencontre dont l’objectif vise exclusivement à décongestionner le port de Conakry, à favoriser une nette fluidité de la circulation des marchandises et à renforcer la compétitivité a réuni autour de la table les autorités portuaires, les concessionnaires, les opérateurs économiques et les partenaires institutionnels se sont réunis,

Très rassuré par l’engagement des acteurs, le directeur général du port autonome de Conakry est revenu sur le bien-fondé de ladite rencontre:

« Nous avons jugé nécessaire de faire appel à tous les partenaires pour expliquer ce qui a été fait ces trois dernières semaines, les avancées enregistrées et les défis qui persistent. Nous devons anticiper et mieux organiser les importations pendant la saison des pluies, afin d’éviter les blocages liés aux denrées non déchargeables sous la pluie, comme le riz ou le blé », a déclaré Boubacar Biro Diallo.

Visiblement très fier des avancées notables réalisées par sa société, Emmanuel Masson, directeur général de Conakry Terminal qui gère le parc à concessionnaire et de véhicules a promis de ne ménager aucun effort pour l’amélioration continue des actions pour l’augmentation des cadences de déchargement et la création d’espaces temporaires de stockage pour les conteneurs vides.

Avant de se féliciter en disant que l’activité au terminal conteneur a augmenté beaucoup plus vite que prévu. Et que cela montre que la politique économique actuelle porte ses fruits.

Emmanuel Masson, directeur général de Conakry Terminal a également présenté le projet du port sec de Kagbélén qui ambitionne de désengorger le terminal principal en offrant un deuxième point de livraison pour les marchandises destinées à l’intérieur du pays.

« En dédoublant les points de livraison, nous réduisons le temps d’attente des camions et fluidifions le circuit logistique », a conclu Emmanuel Masson.

Même satisfaction chez le directeur général d’Alport Conakry, Ousmane Savané, qui se félicite aussi des efforts de son institution pour répondre à la crise.

« Face à la hausse du nombre de navires, nous avons construit de nouveaux entrepôts et élargi les zones de stationnement des camions », a-t-il souligné.

Par ailleurs, il a laissé entendre que Alport a fixé des cadences minimales de déchargement pour les différents types de navires : 15 000 tonnes pour les clinkers, entre 3 000 et 4 500 tonnes pour le riz, et un délai maximal de 72 heures à 10 jours selon la nature de la cargaison.

Des mesures à l’en croire qui visent à accélérer la rotation des navires et à limiter les coûts liés aux retards d’accostage. « Nous faisons face à une croissance de 35 % du trafic, imprévisible mais positive pour notre économie », a-t-il salué.

Partenaire essentiel du Port Autonome de Conakry, le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat, a suggéré que des efforts soient consentis pour augmenter la rotation des camions afin d’étendre les heures d’exploitation à 24h/24 mais aussi de développer les infrastructures pour les conteneurs frigorifiques.

Par ailleurs, Elhadj Mamadou Baldé a invité les autorités portuaires à songer à l’avenir en ces termes: « Nous devons aussi penser à l’avenir: utiliser les ports de Kamsar, Moribaya ou Kolaboui comme ports commerciaux secondaires pour alléger la pression sur Conakry », a-t-il proposé.

Cette rencontre de haut niveau s’achève avec l’espoir pour tous les acteurs impliqués que les travaux d’extension, la mise en place de nouvelles zones logistiques et la coordination renforcée seront les poirotés.

Aboubacar Condé