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CRISE À BEYLA : ‘’Tout cela pouvait être évité…’’

26 cases et contenus incendiés, la gendarmerie locale mise à sac, des armes et munitions 26 cases et contenus incendiés, la gendarmerie locale mise à sac, des armes et munitions emportées, 14 manifestants interpellés et détenus à N’Zérékoré. C’est le triste bilan des troubles sociaux survenus dans la préfecture de Beyla.

Des mouvements de contestation qui ont pour origine une série de revendications. A savoir :le bitumage de la route Beyla-Kérouané, l’achèvement des chantiers des fêtes tournantes, le manque d’enseignants et de médecins. A ceux-là s’ajoute le chômage endémique des jeunes lié à l’arrêt des activités de la compagnie minière Rio Tintio.

Des requêtes formulées il y des mois et qui n’ont jamais été véritablement étudiées par les autorités.
Pourtant, il y’a 6 mois, le conseil national des organisations de la société civile guinéenne tirait sur la sonnette : « Il y a six mois, j’ai alerté les autorités des risques de remous sociaux dans les préfectures impactées par les mines à cause des frustrations liées à l’arrêt des activités minières, le chômage des jeunes, le manque d’infrastructures et la non tenue des promesses de campagne », a déclaré Dr Dansa Kourouma, président du Conseil national des organisations de la société civiles (CNOSC).

Plus loin, il a été constaté que les chantiers en projet depuis plus de 3 ans au compte des festivités tournantes de la fête de l’indépendance nationale sont faiblement exécutés. Une situation qui a été dénoncée par les populations.

Soucieux de la situation dans cette localité, le CNOSC par la voix de son président, regrette et dénonce le comportement des uns et des autres dans cette crise et invite les populations à la retenue et au civisme. Dansa Kourouma invite les autorités à plus d’engagements et de responsabilité.

Pour l’heure, un calme précaire règne dans la préfecture et la société civile est sur le terrain pour sensibiliser les populations. Du côté des autorités administratives, ‘’des décisions sont en train d’être prises’’, apprend-on. A en croire certaines bouches, cette crise pouvait être évitée si l’Etat avait pris ses responsabilités à temps.

Aboubacar Condé

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