La rentrée des classes est officiellement annoncée pour le 03 octobre 2023 sur toute l’étendue du territoire national selon un communiqué du ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation. Cette annonce intervient dans un contexte économique difficile pour les ménages qui se plaignent de la cherté de la vie. Ils évoquent tous de l’augmentation de la scolarité dans les écoles privées, des fournitures scolaires mais aussi et surtout des denrées de grande consommation.
Votre quotidien en ligne www.africvisionguinee..com a tendu son micro à quelques parents d’élèves rencontrés à Conakry ce vendredi 22 septembre 2023. Lisez leurs réactions.
Alpha SYLLA, Imam et père de trois enfants : « Vraiment, on est pratiquement à une semaine de la rentrée scolaire 2023-2024. Mais franchement, cette année ça ne va pas du tout sur le plan économique. Je vous assure, même un stylo d’abord je n’ai pas payé pour les enfants à plus forte raison les tenues et les sacs. Tout simplement parce qu’économiquement ça galère. Je me débrouille dans le petit commerce plus mon salaire de d’enseignent contractuel dans les écoles privées de la capitale. Il n’y a pas d’argent et il difficile de trouver quelqu’un pour te donner car tout le monde pleure de son côté. Il faudrait que les autorités du pays nous aident dans ce sens en desserrant un peu les robinets pour la population. Sinon, je ne pense pas si la date du 03 octobre sera tenable pour moi. Ce que je vois là, je crois que je suis obligé d’attendre le mois de novembre le temps pour mois d’avoir un peu de sous dans les écoles privées, pour pouvoir payé les frais de scolarité de mes enfants. »
Mariam CAMARA vendeuse : « Actuellement, la clientèle se fait rare dans les marchés. Tu peux passer toute une journée sans voir même un client, les gens qui viennent ici ne font que vous demandez, ils n’achètent pas parce qu’ils n’ont pas d’argent actuellement. Tout le monde pleure dans le pays. Maintenant là, les autorités ont annoncé la date de l’ouverture des classes, comment on va faire avec les frais de la scolarité des enfants ? Nos maris ne travaillent pas. Vraiment il faut que le colonel Mamady DOUMBOUYA nous aide nous les femmes on est vraiment malheureuse comme ça. »
Mabinty BANGOURA, coiffeuse et mère de quatre enfants : « Comme vous me voyez ça je suis handicapée mais malgré cela, j’exerce la coiffure pour pouvoir subvenir aux besoins fondamentaux de mes enfants car mon mari est décédé il y a trois ans. On a appris que les enfants vont reprendre le chemin des écoles le 03 octobre, vraiment c’est compliqué comme ça. Depuis le matin, je n’ai reçu qu’une seule cliente alors que c’est ici que nous aussi nous comptons mais si la clientèle se fait rare comment on va pourvoir payer les fournitures de nos enfants en plus des frais de scolarité qui ne font que grimpés chaque année. Vraiment il faut qu’on repousse cette date pour nous permettre de bien se préparer sinon c’est compliqué et je ne sais pas si mes enfants pourront aller cette année à école. »
Propos recueillis par Fodé BAYO