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Guinée : le dialogue politique toujours entre lueur et zone d’ombre

Pourrait-on espérer cette fois à une bonne perspective pour ce dialogue politique sur lequel le destin de notre transition reste suspendu. Si l’on en croit l’annonce faite vendredi dernier par le Premier ministre, ce dialogue politique tant attendu et si espéré par les Guinéens devrait avoir été enclenché sous la quinzaine du mois en cours. En tout cas, Bernard Gomou se croit fonder pour porter la bonne nouvelle d’autant plus qu’il en reçu les instructions du président de la transition en personne.

Mory Condé, le ministre de l’administration territoriale serait d’ailleurs en charge de l’organisation du mécanisme en question. Et dans la foulée, les grandes coalitions politiques (ANAD, RPG arc en ciel, FNDC politique, et CORED) n’ont pas tardé à se retrouver au siège de l’UFDG de Mamadou Sylla. Cette bande de quatre est précisément celle qui a jusque-là rejeté le cadre de dialogue établi par la junte au pouvoir.

Mais rien n’a pas filtré de cette rencontre à huis-clos sinon que de sources se croyant bien informées avancent que des propositions ont été faites à l’intention des leaders respectifs des partis concernés pour toute prise de décision.

Le moins que l’on puisse souligner est que le colonel a commis le Premier ministre la tâche d’aller chercher les récalcitrants pour discuter avec eux. Ce que Bernard Gomou dépeint comme une main tendue « parce que la solution à nos problèmes ne peut être trouvée que par les Guinéens ». Il a conclu que l’essentiel est qu’à la fin, de cette transition, tous les Guinéens soient unis autour d’un idéal commun.

Dr Oussou Fofana de l’ANAD a toutefois  fait remarquer qu’il y a des préalables « parce que nous sommes demandeurs depuis le 5 septembre. » Ceci étant, il a souligné que le Premier ministre n’a pas besoin de fournir des efforts « pour nous chercher. ».

Ainsi, « tout ce qu’on demande, c’est la mise en place d’un cadre de dialogue structuré. » Un cadre que Dr Fofana schématise de la sorte : le CNRD et le gouvernement d’un côté, de l’autre les partis politiques non d’accord avec le chronogramme et la société civile ; sous la supervision du médiateur avec les partenaires techniques et financiers. « Si cela est fait, nous viendrons de nous-mêmes au dialogue » a assuré Fodé Oussou Fofana.

Du côté de la junte, cette condition ne semble pas du tout recueillir l’approbation à en croire le porte-parole de la présidence de la République, colonel Amara Camara qui dit comprendre les frères qui ont fait le choix de ne pas venir au dialogue. Après tout, il a fait noter qu’un Etat se construit aussi de ses contradictions.

La rédaction

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