Le président de la transition continue de prendre des actes de dissolution des exécutifs communaux tout en invitant son ministre de l’Administration du territoire à y installer des délégations spéciales en lieu et place. Cette décision est diversement interprétée dans l’opinion mais suffisamment désapprouvée par la classe politique notamment l’UFDG.
Mais pour le juriste Alhusseine Makanera Kaké, cette décision n’a rien d’illégale car à la prise du pouvoir du CNRD toutes les institutions ont été dissoutes.
« On oublie vite en Guinée, le communiqué publié par le CNRD à la prise du pouvoir indique clairement que toutes les institutions sont dissoutes. Et par après, il a commencé à réhabiliter certaines institutions. Je n’ai jamais entendu un communiqué indiquant que les conseils communaux sont réhabilités. Donc, pour moi, la ceni, le médiateur de la république, l’assemblée nationale y compris les conseils communaux ont été déjà dissouts dès la prise du pouvoir du CNRD le 05 septembre 2021. Donc pour moi, la question ne se pose même pas car juridiquement toutes ces institutions étaient déjà dissoutes. Encore une fois, juridiquement ces communes n’existaient pas, elles existaient matériellement », précise Dr Alhusseine Makanera Kake.
Il convient de noter qu’après leurs dissolutions par le président de la transition, le garde des sceaux Alphonse Charles Wright a fait des injonctions aux fins de poursuites judiciaires pour des faits présumés de détournement contre les Conseillers Communaux des neuf Conseils communaux dissous pour mauvaise gestion.
Il s’agit:
- La commune rurale de Tignébakoro, préfecture de Siguiri
- La commune urbaine de Mamou, préfecture de Mamou
- La commune rurale de Ouré-kaba, préfecture de Mamou
- La commune rurale de Konkouré, préfecture de Mamou
- La commune rurale de Mankountan, préfecture de Boffa
- La commune rurale de Tanènè, préfecture de Dubréka
- La commune rurale de Tormelin, préfecture de Fria
- La commune rurale de Kollabounyi, préfecture de Boké
- La commune rurale de Tanènè, préfecture de Boké.
Aboubacar Condé