La défiance entre le président du CNRD , chef d’état et celui de l’ UFDG continue avec la destruction sans état d’âme de sa demeure sise à Dixinn-port . L’humiliation subie par ce dernier , face à son expulsion de sa maison, n’aura pas suffit de nourrir de haine les nouveaux hommes du pays. Cellou Dalein, est il un citoyen “exceptionnel” pour que l’on continue à polariser l’attention sur ce dernier ? Vraisemblablement oui . A travers ses sorties par lesquelles ce dernier réclame un état de droit , il lui est opposé sans ménagement de très violentes agressions morales destinées sans nul doûte à abattre l’homme .
Les militaires ne semblent pas s’inquiéter de leur illégitimité ni illégalité à confisquer un pouvoir décrié aujourd’hui par les citoyens et la communauté internationale. S’en prendre aux leaders de partis politiques semblent être leur préoccupation du moment . La destruction de la maison de Cellou Dalein Diallo est également un manque de considération pour la justice chargée d’intervenir dans ce litige entre l’État et son protégé .
Le quotidien actuel du Guinéen depuis la prise de pouvoir par l’armée est articulé par des décisions unilatérales sans consultation des acteurs de la nation , alors qu’il se trouve dans une période d’exception qui se veut très courte .
Pourquoi l’état démolit la maison d’un citoyen dont le dossier se trouve sur la table du juge ? Dans quel but et intérêt ? L’état devancerait-il une décision déjà connue , l’influence t-il en prenant les devants , en orientant la décision de justice ?
La Guinée , n’ a jamais été un juste état de droit…très malheureusement . On pourrait en effet bien répondre à la question à savoir “ qui n’ a déjà pas été victime “ ? et continuer à chercher la réponse de la deuxième question à savoir “ qui est le bourreau “ ?
Alors qu’ ont été déclenchées des assises nationales dans l’objectif de trouver les maux et panser les plaies , on assiste à la mutilation morale d’un homme et de toute sa famille .
Des consultations nationales auxquelles n’assistent pas toute la population , certains partis politiques s’étant exclus du débat . Peut-on alors parler de réconciliation nationale si n’ y prennent pas part tous les protagonistes ? Les discussions seront certes lancées , mais qui du citoyen pour parler de son ressenti, de sa frustration , de sa haine même ?
L’ émergence d’un intérêt général ne peut se faire sans prendre en compte tous les points de vue .La réconciliation concerne l’État et le citoyen , les très fortes tensions ethniques se trouvant plutôt dans la politique . La préoccupation majeure est pour ainsi la préservation de l’ unité nationale .
Des citoyens unis et confiants en l’état seront un gage certain pour la quiétude sociale .
Djamilah Nenekhaly .