Examens nationaux session 2022 : le calendrier divise. (Réactions des concernés)
Le ministère de l’éducation a dévoilé le calendrier des examens nationaux session 2022. Un calendrier qui alimente les débats dans les milieux scolaires et divise encadreurs mais également les potentiels candidats. Pour s’en convaincre, notre rédaction a fait un tour ce mardi 22mars 2022 au lycée Pr Djibril tamsir Niane de Kipé dans la commune de Ratoma.
Le ministère de l’éducation a dévoilé le calendrier des examens nationaux session 2022. Un calendrier qui alimente les débats dans les milieux scolaires et divise encadreurs mais également les potentiels candidats. Pour s’en convaincre, notre rédaction a fait un tour ce mardi 22mars 2022 au lycée Pr Djibril tamsir Niane de Kipé dans la commune de Ratoma.
Ici, les candidats semblent être divisés sur la question au même titre que les enseignants et chacun donne son argument. Lisez !
Pour Amadou Barry censeur dudit lycée le calendrier est réaliste :
<< Je pense que le calendrier des examens nationaux session 2022 vient à point nommé car nous avons suffisamment le temps encore pour nous préparer, donc l’information est venue à temps puisque les uns et les autres sont au courant du calendrier, je pense qu’on mettra tous les bouchers-doubles pour que les choses puissent se dérouler à temps opportun. Les cours sont à 77% d’avancement et à ce niveau les candidats doivent être prêts conséquemment à affronter le bac >>.
Avis contraire chez Clément Yves Haba professeur d’économie qui pense plutôt que le calendrier n’est pas à l’avantage des candidats : << par rapport à ce calendrier je pense que c’est un calendrier dur pour les élèves et pour nous les enseignants. Pour preuve, nous n’allons pas faire 9 mois de cours malgré les efforts des uns et des autres. Dans les conditions normales, on devait enseigner jusqu’à la fin juin pour que les examens se fassent dans le mois de juillet. À mon niveau, les élèves ne sont pas prêts même à 70% pour affronter le bac, parce que les programmes ne sont pas achevés d’abord, ça reste beaucoup à faire. Je ne peux pas dire qu’il y’a une école qui est à 80% dans l’exécution des programmes et à mon niveau, je suis à 65%, >> a-t-il laissé entendre.
Ce même désaccord est visible chez les candidats. Pour Ibrahima Sory Sacko élève en terminale sciences sociales, il est mieux de revoir la stratégie dans les écoles pour aider les candidats dans les préparations : << concernant ce calendrier, il y’a des matières qui ne sont pas parfaitement liées à notre option. Par exemple, la physique, la chimie et la biologie sont des matières de trop pour nous. Donc nous sommes trop chargés voire même surchargés. C’est pourquoi il faut une certaine méthodologie pour mieux se préparer. De toutes les façons, nous ne sont pas prêts à 100% à affronter le bac, >> a-t-il suggéré.
Par contre, Rahanatou Barry élève en sciences expérimentales au même lycée affirme que le calendrier n’est pas contraignant : << je pense que le calendrier déclaré par le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation est déclaré en temps normale. Ceci, pour nous permettre de mieux préparer les échéances. Nous sommes au mois de mars et les programmes avancent de façon normale. Pour preuve, en sciences expérimentales nous sommes à 75 % c’est ce qui fait que j’ose espérer que d’ici la fin du mois d’avril, les 25 % du programme seront achevés et les examens débuteront le mois de juin, » espère cette candidate.
En un mot comme en mille, il est urgent pour le département de l’éducation nationale de mettre en place un dispositif rigoureux afin que les programmes puissent aller à termes et surtout de moraliser les examens nationaux pour valoriser les diplômes nationaux à l’échelle du continent africain et au-delà.
Kannie Diallo