À quelques semaines du mois saint de ramadan, nombreux sont les citoyens guinéens tirent le diable par la queue à cause de la cherté de la vie. Des populations qui sont confrontées à l’augmentation exponentielle des prix des denrées de grande consommation mais aussi des services. Une situation qui devient de plus en plus insupportable pour cette population qui est frappée de plein fouet par la conjoncture économique depuis plusieurs années.
Notre rédaction est allée à leur rencontre dans les rues de Conakry afin de recueillir leurs avis sur la gestion de la transition à la tête le colonel Mamady Doumbouya. Reportage !
Nous sommes aux environs de 09h ce jeudi, 17 mars 2022 et nous voilà au marché d’Enco5 dans la commune de Ratoma. Ici, pratiquement, vendeurs et acheteurs pleurent et évoquent la cherté de la vie. Car selon eux, les prix ont tous grippé et loin de leur portée.
Aïssata Sylla vendeuse de viande se dit insatisfaite de la venue du CNRD au pouvoir. Selon elle, avant l’arrivée du CNRD elle bénéficiait beaucoup mais, aujourd’hui chacun donne le prix qu’il veut. » La vie est devenue insoutenable pour nous et pire, notre commerce est entrain de mourir. c’est vraiment difficile ici dans notre marché. les clients sont rares et les charges sont multipliées. si ça continue ainsi, on risque de fermer« , se lamente cette dame.
Même refrain avec Maciré Sylla vendeuse du riz qui explique à son tour les pertes dans sa vente. Des pertes préjudiciables dans l’encadrement et la formation de ses enfants alors que son mari ne travaille pas. » je suis de plus en plus vulnérable. tous les jours j’enregistre des pertes et je suis entrain de perdre mon capitale à cause des augmentations parfois injustifiées du sac de riz dans les maisons. Imaginez avec un bénéfice limité, je dois faire face à la scolarité de mes enfants, prendre en charge la dépense, la location de la maison car mon mari est un chômeur. C’est vraiment difficile pour nous les femmes de Guinée. Il est urgent que le président de la transition intervienne pour nous venir en aide en diminuant les prix des denrées de grande consommation », explique cette autre dame.
Toutefois, elles lancent un appel pressant au président de la transition pour une action sociale urgente. C’est-à-dire, procéder à une nette diminution des prix des denrées de grande consommation avant le mois saint de ramadan.
Mariama Sadjo Camara