ActualiteSociété

Débrayage des magistrats : « Nous prendrons la règle qui s’impose pour mettre fin à cette forme de harcèlement», dixit le ministre Alphonse Charles Wright

Le Garde des Sceaux Ministre de Justice et des Droits de l’Homme Alphonse Charles Wright de retour en mission à l’extérieur du pays ce dimanche 03 septembre 2023 s’est exprimé sur les débrayages des magistrats.

A cette occasion, il a donné des précisions et évoqué les prochaines étapes sur le débrayage qui, selon lui affecte en grande partie les cours et tribunaux guinéens.

Pour lui,  »si on veut aller en grève, on doit informer une autorité, donner un préavis de grève ou poser un certain nombre de revendications en amont mais s’ils laissent tout ça en sachant bien qu’ils sont des magistrats pour dire fermer les cours et tribunaux, nous de notre côté, nous prendrons des mesures sur le plan institutionnel. Vous dites que les magistrats sont en grève mais je voudrais qu’on nuance un tout petit peu. Comme vous le savez, les questions d’institutions dépassent les questions de personnes. Quand on parle de la grève, on suppose ce qu’on appelle le respect d’un certain nombre de conditions. C’est un simple débrayage que certains entendent organiser en violation de tout ce qui est obligation déontologique que commande le statut des magistrats », a précisé le ministre.

Poursuivant, Alphonse Charles Wright rappelle que  » la boussole de la transition sous l’ère du CNRD, n’est autre que la justice ». C’est pourquoi il conseil aux magistrats de respecter les procédures qui ont en charge de défendre.

 »Vous savez quand vous voulez exercer un droit en prônant le respect de la légalité, vous devrez éviter de tomber dans l’illégalité. Dans tous les pays du monde, quand une organisation professionnelle quelconque veut aller en grève, la loi impose forcément le respect d’un certain nombre de procédures, mais en l’espèce je ne parle pas de grève mais d’un acte de sabotage, c’est clair là-dessus. Les questions d’institutions se régleront de manière institutionnelle. Dans les jours à venir, nous prendrons la règle qui s’impose. Les magistrats qui ont compris leur responsabilité professionnelle savent une chose : on ne peut pas priver les citoyens de leurs droits d’accès à la justice, quelle que soit votre colère, quel que soit votre désaccord. Vous ne pouvez pas ce à quoi vous avez prêté serment, priver les citoyens d’accès à la justice. Partir jusqu’à appeler chaque matin les magistrats :  »est-ce que vous êtes en fonction? Vous ne devrez pas aller. Cette forme de harcèlement doit cesser ».

Et de conclure  »Nous n’avons aucun problème avec qui que ce soit. Si vous n’êtes pas d’accord avec la décision du ministre de la Justice, vous avez deux voies en tant que magistrat : vous pouvez attaquer la décision devant la Cour Suprême ou tout simplement aller vous défendre devant le Conseil Supérieur de la Magistrature.  Mais quand vous dites : non, ces voies de recours légal en la matière on s’en fiche, on veut aller à l’affront vis-à-vis de l’autorité, l’État c’est l’ordre et la discipline, on prendra la mesure qui s’impose »

Abdoulaye Bouka Barry

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page