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Plaidoyer pour Ousmane Gaoual Diallo (Par la rédaction)

Il est des personnes qui ont une capacité d’adaptation très difficile dans la société, dans leur milieu familial et environnemental. Ces personnes sont toujours en marge de la symbiose qui prévaut dans la coexistence harmonieuse entre les êtres humains et se révèlent un danger permanent pour ces derniers.

De nature versatile, ces personnes peuvent être portées sur le crime, le meurtre. Pour les empêcher de s’en prendre à leurs semblables, les hommes ont créé des centres spécialisés afin de les récupérer, les conformer à une existence normale avant de les réintroduire dans le circuit humain, plutôt que de les éliminer comme la gangrène qu’ils sont et pourraient contaminer d’innocentes personnes autour d’eux, ou à tout le moins éviter de les jeter tout simplement en prison où leurs capacités de nuisance seront réduites.

 

Ces établissements spécialisés s’appellent, pour faire bonne mesure, « psychiatries », sinon trivialement « cabanons. » Inutile de rentrer dans les détails de ce qui s’y passe, mais le but ultime recherché est de transformer ces animaux en humains avant de les relâcher dans la société. Il arrive évidemment que d’autres puissent échapper à leur sort, qui aurait été pourtant plus bénéfique pour eux, à cause de certaines traditions africaines, de la pression familiale et surtout de la mère, qui ne voudrait pas voir son enfant « chez les fous ».

Ce qui est compréhensible pour une génitrice mais demeure un danger pour la société et dans une large proportion l’humanité, tout dépend de l’immensité et de l’envergure du mal qu’une telle personne peut causer. Parmi ceux qui arrivent à s’échapper des mailles du filet et expérimentent leurs capacités de nuisance, il y a en Guinée une de ces anomalies qui se nomme OUSMANE GAOUAL DIALLO. Cette chose a réussi le miracle de s’échapper du milieu naturel de confinement qui lui était prédestiné, par la réaction prompte de son univers familial qui a compris très tôt ses pulsions négatives et a tout fait pour le sauver lui, la famille, les proches et le monde extérieur. Quel père et mère de famille ne le feraient pas pour leur enfant, surtout s’ils sont persuadés de le récupérer. Et cela urgeait, puisque le jeune Ousmane, en plus déjà de ne pas jouir de toutes ses facultés mentales aggravait la situation en s’adonnant à la consommation de certaines substances prohibées appelées communément « yamba » ou chanvre indien, une drogue moins forte que celle à laquelle il s’adonne aujourd’hui connue sous le nom de « Kush ».

Pour ses proches, il fallait arriver d’abord à débarrasser du jeune Ousmane toute cette énergie débordante, parce qu’il avait déjà commencé à battre ses frères et sœurs. Inutile d’expliquer la force physique extraordinaire dont dispose un fou, c’est connu. Il fallait l’orienter vers la boxe en lui faisant croire que l’initiative venait de lui – c’est ainsi que l’on agit avec le genre d’individus qui développe ces pathologies mentales – pour qu’il s’adonne à fond. Le sport était un exutoire pour lui et au lieu de cogner sur ses semblables, il pouvait le faire plus aisément sur un punching-ball qui ne risque pas de le blesser ni personne d’autre. Cette pratique de la boxe lui permettra, au grand soulagement des siens, de pouvoir s’envoler vers l’Europe pour continuer sa passion et poursuivre quelques hypothétiques études.

 

Malheureusement, chassez le naturel, il revient au galop. Ousmane Gaoual Diallo ne réussira ni dans la boxe, ni dans les études de l’autre côté de la méditerranée. Drogues, clashs, bagarres de rue, rapines, trafics en tout genre, commissariats de police, étaient devenus le quotidien de sa déchéance morale et physique. En Europe, en Belgique comme en France, on le retrouvait toujours dans les milieux des junkies, arborant des dreadlocks et finissant ses soirées en prison. N’est-ce pas là ce que l’on appelle en Afrique le prototype d’un enfant raté ?

 

Toutefois, après plusieurs thérapies de désintoxication plus ou moins souvent ratées, l’homme finira par se retrouver un tantinet et s’essayera sur une autre piste : la politique. De divagations politiques en divagations politiques, il échoit dans l’arène de l’UFDG où, pris de pitié, Cellou Dalein le prend sous sa protection et essaie d’en faire un homme présentable.

Malheureusement, Ousmane Gaoual Diallo est ce qu’il est, instable. Mentalement et politiquement. C’est connu, la personne à qui s’en prend ce genre de déséquilibré mental, c’est son bienfaiteur. Ses inconstances et agissements politiques le plus souvent sans l’avis du bureau exécutif de son parti le feront se retrouver dans son milieu naturel, la prison. C’était sous Alpha Condé. Il scellera d’ailleurs depuis la prison un pacte avec ce dernier pour occuper un poste ministériel quand survint le coup d’État du 5 septembre 2021. Il bénéficiait toujours de l’aura de l’UFDG et a pu convaincre les nouvelles autorités du pays de lui octroyer un poste ministériel. Ce qui fut fait dans l’ignorance totale de Cellou Dalein Diallo et du bureau exécutif de l’UFDG. A la décharge du CNRD, ce dernier croyait que Gaoual agissait et parlait au nom de Cellou Dalein Diallo et du parti. Ainsi, une triple trahison : Alpha Condé qui s’apprêtait à le nommer, Cellou Dalein Diallo et le CNRD.

Toutefois, mis à nu et confondu plus tard par le CNRD qui a appris la triste vérité de son erreur, il ne restait plus à Ousmane Gaoual Diallo que de faire du zèle pour prouver sa fidélité au CNRD. Aussi s’en est-il pris avec véhémence dans des discours publics à son parti, son Président et ses compagnons. Ce qui lui a valu naturellement son exclusion du parti.

 

Ce n’est pas fini. Pour cimenter sa fidélité au CNRD, il se devait de prouver que ça n’est pas pour rien il était chargé de la communication d’un grand parti comme l’UFDG. Et comme avec les manifestations des Forces vives et une communication qui n’était pas favorable au CNRD, tous les interviewés dans les radios, télévisions, presse écrite et en ligne étant de cette nouvelle opposition, Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique, porte-parole du Gouvernement, promet d’y mettre un terme. Et n’étant pas tout seul dans sa tête comme on vient de l’expliquer ci-haut, au lieu de trouver solution au problème, Ousmane Gaoual Diallo a préféré tout simplement éliminer le problème, il trouve cela plus simple et pas trop de raccourcis. Sa méthode : restreindre tous les réseaux sociaux et sites internet, brouiller les radios ou emporter leurs émetteurs comme ce fut le cas de Sabari FM et de LOVE FM. Comme on le dit, là, il a tapé poteau. Unis et solidaires comme jamais dans l’histoire de la presse dans ce pays, puisque même la RTG était de la partie, les médias ont apporté la riposte de la plus belle des manières : boycottage des activités du Gouvernement et des autorités de la Transition, journée sans presse et cerise sur le gâteau, Ousmane Gaoual Diallo est épinglé comme ENNEMI DE LA PRESSE. Jamais un ministre en Guinée n’a eu cet… insigne honneur.

 

Très vite, le Gouvernement s’est démarqué de la folie, c’est le cas de le dire, de son ministre, en levant toutes les restrictions sur les sites et réseaux sociaux, en mettant fin au brouillage des ondes radios, tout en promettant de restituer à Sabari FM et LOVE FM ses émetteurs que le ministre Ousmane Gaoual jurait n’avoir pas touché. Le Gouvernement a également ainsi mis à la marche de protestation projetée par les médias.

Ousmane Gaoual Diallo se retrouve du coup isolé par tous : le Gouvernement et le CNRD à qui il n’a apporté que guigne ; sa famille puisqu’il a fait jeter son propre frère de lait en prison pour une histoire de parcelle et de séquestration de leur mère, selon les propos même de son frangin ; son ancien parti politique qui ne veut plus en entendre parler ; la presse ainsi que la communauté internationale qui ne voit plus en un tel individu un interlocuteur valable en sa qualité de porte-parole du Gouvernement. Plus grave encore, il s’en est pris au PDG de Sabari FM et de LOVE FM en prouvant que Sanou Kerfalla Cissé était le plus visé dans sa croisade contre les radios privées.

En effet, si Ousmane Gaoual Diallo s’est contenté de brouiller les ondes des autres radios, il a fait une descente musclée de gendarmes au siège du groupe Africvision à qui appartient Sabari FM et LOVE FM et dont Sanou Kerfalla Cissé en est le PDG, pour emporter tous les émetteurs. Il y a là une volonté manifeste de nuire à Sanou Kerfalla Cissé plus que les autres.

Ce dernier qui ne se rappelle aucun antécédent avec Ousmane Gaoual Diallo promet également de lui mener la vie dure. Sanou Kerfalla Cissé est une icône de la presse libre de Guinée et en l’attaquant ainsi frontalement Ousmane Gaoual Diallo ne sait pas ce qu’il va créer. Pauvre fou.

L’objectif justement de ce plaidoyer est de demander à Sanou Kerfalla Cissé, les médias guinéens et le CNRD de ne pas faire plus de mal à Ousmane Gaoual Diallo qu’il n’en a subit par la honte et le désaveu. C’est d’accepter de lui permettre d’aller suivre des soins dans la psychiatrie la plus proche, en l’occurrence le cabanon de Donka. Tout homme doit bénéficier du droit de se faire soigner. En le faisant, vous aurez fait preuve d’un grand humanisme.

Par la rédaction

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