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SOUS LA RAMPE DES CRITIQUES : Alpha Condé rétorque et menace…

C’est un secret de polichinelle de dire que le président Alpha Condé est au centre de moult critiques formulées, notamment dans ces derniers temps par ses opposants.

A présent, l’on n’a comme impression que l’homme est excédé et outré par ce qu’il entend souvent sortir des quartiers généraux des partis politiques de l’opposition.

 

Et par ricochet, Alpha Condé n’entend plus ‘’donner sa langue au chat’’. « On va commencer à parler maintenant parce que quand tu danses avec un aveugle, il faut lui piétiner de temps à autre pour qu’il sache qu’il n’est pas seul… » a récemment lancé le président Condé au palais du peuple à l’occasion de la journée mondiale de l’enseignant.

 

Des propos sur lesquels le président est largement revenu le samedi 7 octobre dernier à Gouécké (Nzérékoré)  où il a présidé l’inauguration d’un centre de santé amélioré financé à hauteur de8 milliards de nos  francs par la Banque Islamique de Développement (BID). Si l’on s’en tient à ses propos, Alpha Condé ne semble plus faire cadeau à ceux qui s’évertueraient à le critiquer.

 

Principalement, ses opposants qu’il accuse d’avoir pillé le pays et les cadres guinéens qui ne se sont jamais souciés de l’avenir de ce pays sauf bouffer. « Ceux qui viennent vous racontez des histoires ici, ils ont commandé la Guinée pendant 26 ans aux côtés du président Lansana Conté. Nous allons faire le bilan de leur passage. Le président Conté a toujours dit ‘’moi, je ne suis pas politique, je suis militaire. Si vous estimez que c’est bien, faites-le ».

 

Plus loin, le locataire de Sékhoutouréya reconnait que le feu président Sékou Touré avait laissé plus de 100 usines. « Où sont ces usines ? Elles ont toutes disparu. Où se trouvent le chemin de fer Conakry-Kankan, Air Guinée, notre compagnie maritime ? », se demande-t-il avant de s’empressé de répondre : « Tous ont disparu ».

 

Là-dessus Alpha Condé fait  une promesse sous forme de menace voilée et surtout met le pied au beau milieu du plat : « Alors, nous allons faire le bilan pour dire qui est qui. Des gens qui s’agitent, viennent vous voir, ou des cadres malinkés malhonnêtes qui ont pillé ce pays pour dire qu’Alpha a insulté les malinkés. Nous allons montrer qui est qui. Les masques vont tomber et on verra le vrai visage de chacun.  On va comparer ce qu’ils ont fait en 26 ans et ce que moi j’ai fait en 6 ans. Trop c’est trop. Les gens viennent vous mentir alors que ce sont eux qui ont mis ce pays à terre. On va commencer à parler maintenant parce que quand tu danses avec un aveugle, il faut le piétiner de temps à autre pour qu’il sache qu’il n’est pas seul…»

‘’On me cache les bons cadres… »

 

Dans la foulée, le président s’est fait le devoir de présenter  deux des personnalités qui composaient sa délégation. Il s’agit de l’actuel  ministre de la santé, Dr Abdourahmane Diallo et Dr Remy Lamah.

 

Sur les raisons de la présence des deux personnalités, Alpha Condé révèle : «Je suis venu avec les deux ministres qui se sont succédés à la tête du ministère de la santé. Parce qu’avant que Abdourahmane Diallo ne vienne, c’est le colonel Remy qui a fait le travail. Ce sont eux qui étaient là quand Ebola a commencé. Le gouvernement se renouvelle. Si un cadre travaille mal, je suis obligé de l’enlever même si c’est mon fils. S’il n’est pas honnête, je vais l’enlever sinon le pays n’ira pas de l’avant. Si quelqu’un travaille mal, il ne faut pas dire qu’il est guerzé ou malinké et qu’on ne peut pas l’enlever. S’il travaille mal je vais l’enlever. Mais, s’il est utile à la Guinée et il sera utilisé comme les autres…».

 

Enfin,  Alpha Condé regrette le fait qu’il n’ait pas découvert très tôt les bons cadres guinéens puisqu’on les lui cachait. Mais, comme on le dit, ‘’mieux tard que jamais’’. Le président dit être réveillé maintenant et commence à faire la décantation : « Le malheur de la Guinée est qu’il y a de bons cadre mais on fait tout pour que je ne les connaisse pas. Mais je commence à les connaître. Au début je ne connaissais pas parce que je vivais dehors. J’étais un exilé et je ne connais pas les cadres ».

 

                                                                                                                    A.Makissa Diallo

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