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Bilan de l’an 2 du CNRD: la logique de la CONASOC !

05 septembre 2021, 05 septembre 2023 deux ans jour pour jour que les destinées de la République de Guinée sont dirigées par le Comité National du Rassemblement pour le Développement ( CNRD) à sa tête le colonel Mamadi Doumbouya.  Pendant ces deux années, plusieurs actions sont réalisées par les autorités de la transition. Dans sa politique de suivi et de contrôle de l’action citoyenne en tant que organisation de la société civile, la Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile (CONASOC) a comme d’habitude donné sa lecture sur la marche de notre pays.

Dans les lignes ci-dessous, la CONASOC par la voix de son Président Moussa Sangaré vous livre la quintessence de sa lecture sur la gestion de notre pays par le colonel Mamadi Doumbouya et son équipe.

1-Les acquis économiques du CNRD réalisés au cours des 2 années de gestion se résument essentiellement par :

Forte croissance économique supérieur à 5% ;

Maitrise de l’inflation dans un contexte économique international difficile (crise du covid 19 et ukrainienne et leur impact sur les céréales et les biens alimentaires) et les efforts menés pour une baisse effective de taux à un chiffre ;

Bonne gestion de la dette publique (ratio Dette/PIB inférieur à 45%) ;

Lutte acharnée contre la corruption avec de résultats concrets (récupération des fonds en milliards de GNF, récupération des biens, traitement des procédures de justice etc.) ;

Promotion de la transparence budgétaire (documents budgétaires publiés à temps, participation des acteurs de la société civile aux activités d’élaboration, d’exécution et de contrôle budgétaire) ;

Financement des infrastructures routières (plus de 200km de routes à Conakry et le même à l’intérieur du pays) ;

Réalisation de plusieurs échangeurs et ponts sur l’ensemble du territoire qui auront un impact certain sur la croissance et la mobilité des populations (Bambéto, Kagbelen, KM36, Tanènè etc.) ;

Début d’une gestion plus rationnelle des subventions (EDG par exemple) avec de possible économie de ressources à plusieurs centaines de milliards ;

Maîtrise de la hausse des dépenses de fonctionnement ;

L’introduction de l’évaluation des projet/programmes dans les mœurs de la gestion publique dans notre pays ;

Construction des infrastructures aéroportuaires dans les 4régions naturelles (N’Zérékoré, Faranah, Labé et Kankan) ;

Mise en route du mégaprojet Simandou pour un montant d’investissement de plus de 14milliards qui peut favoriser la diversification de notre économie et l’émergence de notre pays ;

Les réformes importantes dans les régies financières (DGI, DGD, DGTCP, DGDAPD) ;

Le triplement du budget de l’agriculture passant de 700 à plus de 1900 milliards de GNF qui reste le secteur clé de lutte contre la pauvreté et le chômage (plus de mécanisation, disponibilités des intrants agricoles à bas prix, des conseillers agricoles etc.) ;

Hausse significative de la production du riz qui place notre pays parmi les plus gros producteurs de cette denrée en Afrique de l’ouest ;

Adoption d’une loi sur la fonction publique locale qui est une étape essentielle dans la mise en œuvre de la politique de décentralisation pour un développement rapide des régions ;

Publication des résultats d’audits de gestion de l’IGE pour rendre la gestion la publique vertueuse dans notre pays ;

Réformes importantes du secteur portuaire (considéré comme le 1er port ouest africain en termes de performance) ;

Une réforme administrative qui porte ses fruits (plus de 360milliards de gnf récupérés chaque année sur les salaires indus grâce à l’écrasement de plus de 17 MILLE agents fictifs) ;

Institutionnalisation de suivi-évaluation des programmes/projets pour plus d’économies et de choix de projets/programmes de qualité ;

Création d’un fonds de développement agricole (FODA) et plusieurs autres fonds pour soutien direct des acteurs économiques à faible revenu pour développer l’entreprenariat et le développement des entreprises ;

Les domaines bâtis et non bâtis récupérés et inscrits dans le portefeuille de l’Etat ;

2- Pour réaliser un bilan social exprimé à travers :

La hausse des pensions civiles et militaires ;

Gestion rationnelle et hausse des pensions de retraite des agents du secteur privé par la CNSS ;

Construction de 4 hôpitaux régionaux de référence ;

Mesures concrètes en termes de financement des logements sociaux à Conakry et à l’intérieur du pays (keitaya, sonfonia, kassoya, matoto, et les régions naturelles) ;

Financement de 1000 salles de classes sur l’ensemble du territoire ;

Des efforts importants dans le financement des cantines scolaires même s’il reste encore beaucoup à faire ;

La hausse du revenu minimum garanti ;

La revalorisation des bourses d’études des étudiants et son élargissement au secteur de l’enseignement technique ;

Transferts monétaires en faveur de centaines de milliers de guinéens vivant dans l’extrême pauvreté (ANIES) ;

Subvention en milliards de GNF en faveur des ménages (farines, sucres, riz) ; et

 Surtout la mise en place du Registre Social Unifié (RSU), outil central pour l’avenir de la protection sociale dans notre pays, permettra à l’Etat, les partenaires techniques et financiers et autres parties prenantes qui désirent intervenir en faveur de nos communautés de connaître les besoins de celles-ci et corriger les diverses faiblesses du système actuel souvent source d’importantes pertes de ressources ;

3- Le bilan politique se résume par :

La mise en place d’une instance de dialogue composée des représentants du CNRD, du Gouvernement, des partis politiques et des représentants de la société civile ;

Production d’un rapport issu du dialogue politique ;

Début effectif de la mise en œuvre des 35 résolutions issues du dialogue politique ;

Organisation du débat d’orientation constitutionnelle ;

Début effectif de la rédaction de la nouvelle constitution et l’imminence de la publication du projet avant la fin d’année ;

Début de mise en œuvre des 10 activités pour un retour à l’ordre constitutionnel (RGPH, RAVEC etc.) ;

Début de mobilisation des ressources pour le financement des activités en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel ;

4- Evolution de la transition :

 Malgré des efforts sur le plan économique, social et politique, et la ferme volonté du colonel Mamady DOUBOUYA à tenir fermement ses engagements, il n’en demeure pas moins qu’en matière d’évolution de la transition que le constat laisse à désirer.

Au niveau du Ministère de l’Administration du territoire, il n’y a aucune visibilité sur le RAVEC qui, depuis le lancement près de 9 mois il n’y a pas eu la nomination du  coordinateur, ni aucune action concrète  visible sur le terrain ceci peut constituer une source de glissement du calendrier si l’on ne prend garde  étant donné que le fichier électoral sera extrait du RAVEC, de même que la mise en place de l’observatoire pour le suivi du processus électoral. Au cours du dialogue l’organisation des élections par le MATD était assujettie à la mise en place d’un observatoire censé suivre le déroulement du processus.

Au niveau du CNT le constat est aussi alarmant puisse qu’à date à part le symposium et le débat d’orientation constitutionnelle on ne sait à quel moment l’avant-projet de nouvelle constitution  sera disponible.

C’est pourquoi nous interpelons le Colonel Mamady DOUMBOUYA chef de l’ETAT à donner des instructions fermes aux institutions impliqués dans la transition afin de diligenter les actions en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.

5- En termes de perspectives :

Nous recommandons qu’il faille maintenir :

Le cap des réformes économiques et financières ;

Améliorer et rehausser les ressources et le niveau de prestation des institutions sociales Agence Nationale d’Inclusion Economique et Sociale(ANIES) et le Fonds du développement social et de l’indigence(FDSI).

Finaliser la rédaction de la nouvelle constitution avant la fin de l’année qui est d’ailleurs prévu par le CNT ;

Encourager le dialogue politique avec une large participation possible en invitant les acteurs hors du dialogue à revenir à de meilleurs sentiments ;

Renforcer les actions contre l’insécurité qui prend de l’ampleur dans notre pays ;

Favoriser l’assainissement de la classe politique pour plus de participation des acteurs intègres et patriotes à la gestion de la chose politique au bénéfice de tous les guinéens ;

En résumé, si la transition doit créer les conditions pour un retour à l’ordre constitutionnel, cependant, dans le contexte actuel de notre pays caractérisé par la pauvreté, le chômage des jeunes et des femmes et ce depuis plusieurs décennies, la question d’une bonne gestion économique pour la résolution des problèmes sociaux des guinéens ne peut être négligée juste pour un objectif de retour à l’ordre constitutionnel qui défend plutôt les intérêts d’une élite.

                                                                                       Conakry, le   08 /     09  / 2023

                                                                                             Le Président de la CONASOC

 

 

                                                                                                            Moussa SANGARE

 

 

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